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Née en 1971 à Delémont, Isabelle Roy vit et travaille à Paris. Après avoir obtenu un certificat de bijoutière-joaillère par l’école des arts appliqués de la Chaux-de-Fonds, l’artiste développe une pratique du collage. Son travail est récompensé par une bourse-résidence d’un an à la Cité Internationale des Arts à Paris. Depuis ce séjour, elle travaille des dispositifs mêlant la sculpture et la vidéo dans un espace scénographié. Isabelle Roy se forme au travail en psychiatrie et obtient en 2011, un diplôme universitaire d’art et thérapie. Pendant six ans elle s’investit avec passion dans des ateliers d’arts plastiques auprès d’enfants très gravement atteints d’autisme à l’hôpital psychiatrique de Ville Evrard en France. Conjointement à cette activité, elle imagine et réalise le projet « La Chambre ».
Le travail d’Isabelle Roy tourne autour de l’individu tel qu’il est vu et tel qu’il se rêve. L’artiste s’intéresse aux fantasmes et au quotidien ; elle échafaude des situations autour d’un possible espoir de changement, du passage de la vie ordinaire à une vie extraordinaire.
Le projet « La Chambre » se constitue de trois dispositifs qui ambitionnent de rendre compte des différents espaces mentaux à partir desquels nous envisageons l’existence. Trois chambres interdépendantes mais qui possèdent leur cohérence propre, trois lieux à partir desquels le monde nous apparaît. Deux de ces chambres ont d’ores et déjà vu le jour.
La Matrice, première chambre en prémice des trois autres, a été exposé en 2013 puis en 2015 au Musée d’Art et d’Histoire de l’hôpital Sainte Anne à Paris. Cette chambre évoquait la gestation, le début et la fin de la vie ainsi que les souvenirs accumulés au cours de l’existence.
La seconde chambre, La Chambre des Fantasmes, a été construite en 2015 à la maison rouge à Paris. Cette intervention mettait en scène le mystère du désir, sa fragilité, sa mort et la quête de sa perpétuelle renaissance.
La Chambre des Rêves est montrée pour la première fois à la Galerie C. Cette troisième intervention interroge ce qui échappe à notre contrôle et à notre raison. L’artiste y raconte des paysages sauvages, un peu accidentés. Des intérieurs qui changent à mesure qu’elle les parcourt et dont elle tente de sortir sans succès. Elle raconte un enferment dans un espace immense dont on ne peut ni vraiment faire le tour, ni sortir définitivement.
Enfin, la quatrième chambre, La Chambre de l’Intime est déjà en cours de conception. Elle se construira autour de la question du temps qui passe, en questionnant le délitement inexorable qu’il opère sur les choses.
Ce projet est soutenu par le centre Hospitalier de Sainte Anne et la Fondation Antoine de Galbert à Paris ainsi que par le canton du Jura.
Plus d’informations : http://expo-lachambre.fr/
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