Galerie C
Neuchâtel
Paris
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Anthropo(s)cène 02.02–16.04.16

Peter Aerschmann, Polina Kanis, Yann Mingard, Myriam Ziehli

La Galerie C est heureuse d’annoncer sa nouvelle exposition ANTHROPO(S)CÈNE.

Le point de départ de cette exposition est le concept d’« Anthropocène ». Sa définition première revient au chimiste néerlandais et prix Nobel Paul Crutzen (1). Embrassant de manière symbolique la racine « anthropos » ou « être humain » en grec, ce terme désigne le début d’une nouvelle ère géologique où les effets de l’activité humaine sur la planète Terre sont de plus en plus grandissants, voire menaçants (2). Le succès et la propagation rapide de ce terme dans les domaines scientifique, philosophique, littéraire et artistique font de lui un des concepts-clés de l’existence contemporaine.

À cette époque de controverses et de questionnements sur le réchauffement climatique, sur la croissance démographique et la diminution de la biodiversité, de quelle manière l’art peut-il participer à repenser notre rapport à la Nature, à la Terre, à la Vie ? Face à ces réflexions, des artistes du monde entier consacrent leurs créations à un véritable travail d’investigation. Soutenu par les organismes internationaux, présenté dans les galeries et les musées du monde entier ou encore promu à l’occasion des biennales d’art et d’autres évènements culturels, « l’art anthropocène » se déploie et s’invente sous ses multiples formes.

L’exposition à la Galerie C souhaite refléter ces problématiques et pratiques actuelles à travers deux médiums expressément sélectionnés : la photographie et la vidéo. L’espace de la galerie convie une « ANTHROPO-(S)CÈNE » – le jeu de mots prend ici tout son sens –, où les travaux des quatre artistes invités : PETER AERSCHMANN, POLINA KANIS, YANN MINGARD, MYRIAM ZIEHLI concurrent ensemble à façonner le regard critique.

L’exposition convoite deux lignes directrices.
La première est une référence explicite au concept « d’Anthropocène » et aux effets de l’homme sur l’environnement. Sous cet angle, les œuvres deviennent des moyens privilégiés de dénonciation et de lutte pour la préservation de la Terre. La deuxième ligne directrice évoque de manière plus subtile le concept de « scène », au sens théâtral du terme. Sur cette « scène », ce n’est pas la Nature, mais l’Homme seul, ses rituels, ses relations et ses comportements face aux autres qui sont convoqués et interrogés!

(1) Paul J. Crutzen, « Geology of making, Nature », v. 415, p. 23

(2) Bruno Latour « Face à Gaïa », huit lectures sur le nouveau régime climatique, coll. « Les Empêcheurs de penser en rond », La Découverte, 2015