Galerie C
Neuchâtel
Paris
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La vie devant soi 05.09-24.10.20

Valérie Favre

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À l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle galerie, dans une année au contexte étrange " La vie devant soi" apparait comme un serment, une oraison indiquant le cap d’une nouvelle aventure. C’est aussi la réalisation de la promesse du retour, à Paris, de l’artiste Valérie Favre et la monstration de l’amitié indéfectible que lui porte son galeriste Christian Egger. Tourné vers l’avenir, le titre de l’exposition monographique renvoie, par ailleurs, à deux séries inédites de Valérie Favre : l’homonyme La Vie devant soi et Le Bateau des poètes.

À l’instar de celui qui se faisait appeler Emile Ajar, à qui elle emprunte le titre de son exposition, l’idée du « double je » est omniprésent chez Valérie Favre. Dans la galerie tout d’abord où plusieurs accrochages-décrochages seront opérés : offrant différents visages à l’exposition ainsi qu’une vision de la diversité de son oeuvre. Dans son travail s’opère également des allers-retours entre des oeuvres méthodiques, ponctuelles et intimes (on pense aux séries Cosmos/Univers, aux Balls and tunnels ou aux Poulinières) et de longues séries thématiques et référencées (comme les Suicide series ) auxquelles les Bateaux des poètes semblent appartenir.

Cette dichotomie ne peut cependant pas tenir, tant l’oeuvre de Valérie Favre est liée, reliée, connectée et pensée comme un système ou plutôt comme une constellation. C’est cette même voute étoilée qui peuple les ciels et les fonds de ses toiles et de ses « univers ». À la manière de ces poètes embarqué. e.s qui passent d’un vers à l’autre, l’artiste lie une série d’oeuvres à une autre offrant à l’ensemble de son travail cet équilibre si cher à l’art de la prose. Ainsi on retrouve, dans ses toiles, ses compagnes et compagnons de routes éternel.le.s (Georges Bernanos, Paul Celan, Sarah Kane, Virginia Woolf, Robert Walser,…) pour certain.e.s déjà présent.e.s dans des travaux plus anciens (La série des « suicides » ) mais aussi de nouvelles figures comme par exemple Dalida, Marina Tsvetaeva et d’autres que l’artiste a décidé d’intégrer dans ses oeuvres au fil de ses lectures et de l’enrichissement de son corpus de vies d’artistes.

Une histoire d’amour s’écrit donc dans cette exposition. Avec la littérature certes mais aussi avec un médium : celui de la peinture. Une peinture avec laquelle Valérie Favre compose passant ici de la tempera à l’huile, des aplats aux modelés, du cerne net à la matière aérienne, plus diluée. Judicieusement appliqués par l’artiste, chaque effets, chaque manières servent alors le tableau. C’est aussi là que réside la force des oeuvres de l’artiste : dans leurs capacités à jouer avec leur matérialité. Dans cet élan, les oeuvres de la série des Vie devant soi (d’après le panneau de Aelbert van Ouwater, La résurrection de Lazare, vers 1450-60) apparaissent radicalement picturales. La matière s’y exprime, se transcende et dans son ascension nous invite à prendre de la hauteur, à regarder au-delà : devant soi.

Vendredi 04.09.20, 10h - Petit déjeuner presse

Samedi 05.09.20, 17h-20h - Vernissage

Téléchargez le dossier de presse: ici

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On the occasion of the opening of a new gallery, in a year with a strange context, "La vie devant soi" appears like an oath, an oration indicating the course of a new adventure. It is also the realization of the promise of the return, in Paris, of the artist Valérie Favre and the demonstration of the indefectible friendship of her gallery owner Christian Egger. Looking to the future, the title of the monographic exhibition refers, moreover, to two unpublished series by Valérie Favre: the homonymous La Vie devant soi and Le Bateau des poètes.

Like the man who called himself Emile Ajar, from whom she borrows the title of her exhibition, the idea of the "double I" is omnipresent in Valérie Favre. In the gallery first of all where several hangings will be operated: offering different faces to the exhibition as well as a vision of the diversity of her work. In his work, there is also a back and forth between methodical, punctual and intimate works (one thinks of the Cosmos/Universe series, the Balls and tunnels or the Poulinières) and long thematic and referenced series (such as the Suicide series) to which the Bateaux des poètes seem to belong.

This dichotomy cannot however hold, so much the work of Valerie Favre is linked, connected and thought as a system or rather as a constellation. It is this same starry vault which populates the skies and the backgrounds of her paintings and her "universes". In the manner of these poets who pass from one verse to another, the artist links a series of works to another offering to the whole of his work this balance so dear to the art of prose. Thus we find, in his paintings, his eternal companions (Georges Bernanos, Paul Celan, Sarah Kane, Virginia Woolf, Robert Walser,…) for some already present in older works (The series of "suicides") but also new figures such as Dalida, Marina Tsvetaeva and others that the artist has decided to integrate into his works in the course of his readings and the enrichment of his corpus of artists' lives.

A love story is thus written in this exhibition. With literature of course but also with a medium: painting. A painting with which Valérie Favre composes passing here from tempera to oil, from flat tints to modelled ones, from the clear outline to the airy matter, more diluted. Judiciously applied by the artist, each effect, each way serve the painting. This is also where the strength of the artist's works lies: in their ability to play with their materiality. In this impulse, the works of the series of the Life before oneself (after the panel of Aelbert van Ouwater, The resurrection of Lazarus, about 1450-60) appear radically pictorial. The material expresses itself, transcends itself and in its ascent invites us to take height, to look beyond: in front of us.

Press breakfast : Friday September 4th 2020, 10 am

Opening of the exhibition : Saturday September 5th 2020, 17h-20h

Download the press release: here

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